Les services bruxellois d'aide sociale aux justiciables disposent de psychologues qui offrent un soutien et un accompagnement psychologiques individuels à la famille et aux proches des personnes inculpées, condamnées ou internées qui résident ou souhaitent s'installer en Région bruxelloise.

L'accompagnement psychologique offert dans le cadre de la Communauté flamande n'est pas assuré par des services d'aide sociale aux justiciables. Le service bruxellois Justitieel Welzijnswerk (CAW Brussel), agréé par la Communauté flamande, oriente donc les personnes qui nécessitent un accompagnement psychologique vers un autre département du CAW, un centre de santé mentale, etc.

Modalités

  • Les familles et proches peuvent bénéficier d'un accompagnement de ce type aussi bien avant que pendant ou après la détention ou l'internement ;
  • Il s'agit d'un accompagnement sur mesure : sa durée, son intensité,  ses domaines et modes d'intervention sont adaptés aux questions et aux besoins des bénéficiaires ;
  • Il peut se dérouler en individuel, en couple ou en famille ;
  • Le contenu des entretiens est couvert par le secret professionnel : aucune information n'est transmise aux intervenants pénitentiaires (direction, service psychosocial, etc.) ;
  • Cet accompagnement ne vise pas au traitement et au suivi à long terme de pathologies psychiques majeures qui nécessitent une véritable approche thérapeutique et clinique ;
  • Les langues dans lesquelles l'aide peut être apportée sont mentionnées dans les fiches d'information des services. Plusieurs d'entre eux font appel à un service d'interprétariat par téléphone lors de certains entretiens d'accompagnement.


Domaines d'intervention

Nous accompagnons les familles et proches dans leur vécu de l'inculpation, condamnation, détention ou internement de leur proche et de ses conséquences.

Nous leur offrons écoute et soutien lors d'expériences émotionnelles difficiles :

  • la perte des certitudes ;
  • le manque, la solitude ;
  • des sentiments d'impuissance, de frustration, de colère, de désespoir ;
  • leur incompréhension face à la procédure judiciaire ;
  • etc.

Ensuite, nous les soutenons dans la gestion de la vie familiale en l'absence de la personne détenue ou internée :

  • accompagnement des changements de rôle à l'intérieur de la famille : le partenaire n'est plus à la maison, le père ou la mère des enfants est absent(e), des parents voient un de leurs enfants disparaître en prison, etc. ;
  • aide à la communication des nouvelles difficiles au sein de la famille : comment annoncer aux enfants la condamnation à une peine d'emprisonnement de leur père ou de leur mère ? Que dire et ne pas dire ? Comment maintenir une image positive de la personne détenue de manière à ce que la relation parentale reste intacte ? ;
  • aide à la restauration, au maintien ou à la stimulation des contacts entre les enfants et leurs parents incarcérés (visites, etc.).

Enfin, nous soutenons la famille en cas de retour en son sein de la personne incarcérée :

  • préparation d'une éventuelle réinsertion en impliquant les proches dans les discussions relatives à l'avenir de la personne incarcérée ;
  • lors du retour en famille, examen du fonctionnement de celle-ci et des rôles et places de chacun de ses membres.